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3 octobre 2024
Identifier les stocks de carbone en Gironde
Le département de la Gironde mène avec le Centre national de la propriété forestière (CNPF) de Nouvelle-Aquitaine et l’ADEME, un travail visant à développer une stratégie territoriale « Filière bois et contribution à la neutralité carbone ». L’Alec est sollicitée par le comité éthique et scientifique pour apporter un regard d’expert sur la séquestration carbone et sur la filière bois-énergie en Gironde.
Estimer les stocks de carbone dans les Plans Climat Air Energie Territoriaux
L’estimation de la séquestration carbone est devenue obligatoire dans le cadre de l’élaboration d’un PCAET. Pour aider les territoires girondins dans leur diagnostic et leur stratégie, l’Alec propose une nouvelle carte permettant d’identifier les stocks de carbone dans les sols et la biomasse, en complément de la partie « Séquestration carbone » du PCAET, représentant, elle, les flux et variations annuelles de ces stocks.
Méthodologie croisée entre l’outil de l’ADEME et de l’observatoire NAFU
Au niveau de la méthodologie, l’Alec a travaillé sur le croisement des coefficients de l’outil ALDO de l’ADEME (version Chanterelle) avec les millésimes de cartographie du sol de l’observatoire , qui offrent une vision plus précise de la nature et de la composition des sols sur les 4 millésimes suivants (2000, 2009, 2015, 2020).
Des stocks de carbone très variables en Gironde
En fonction de l’usage du sol, des quantités variables de carbone se retrouvent dans les réservoirs que sont le sol et la biomasse. En considérant le stock de carbone par hectare en fonction de l’usage du sol, on constate sans surprise que les milieux naturels sont en général plus stockant que les milieux anthropisés. En 2020, à l’échelle de la Gironde, le stock total de carbone était de l’ordre de 100 millions de tonnes de carbone.
Des flux de carbone qui dépendent de la gestion du sol
En termes de gaz à effet de serre (GES), ces stocks de carbone représentent à la fois une opportunité de séquestration, lorsque le stock se constitue, comme un risque d’émission, lorsque le stock se vide. Cette dynamique des stocks qui induisent des flux de GES dépendent des changements d’usage des sols : par exemple, la conversion de milieux naturels en milieux anthropisés est source d’émission de GES. Sur la période 2015-2020, à l’échelle de la Gironde, l’artificialisation du sol a provoqué l’émission d’environ 238 kt CO2-eq, soit 3.5% des émissions du territoire.
Un outil pour sensibiliser les élu.es aux enjeux de la séquestration carbone
En 2024, le Département de la Gironde s’appuie déjà sur cette cartographie réalisée par l’ALEC pour sensibiliser les élu.es aux enjeux de séquestration carbone. Ce travail nourri les réflexions, notamment autour des zones impactées par les incendies, les forêts en dépérissement et tous les espaces pertinents pour des projets de compensation carbone qui prendraient en considération tous les enjeux de l’usage des sols (biodiversité, ressources forestières, foncier agricole et urbain…).
Votre contact à l’Alec
Eric BILLAUD, chargé de mission énergie-climat, eric.billaud@alec-mb33.fr